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InformationsPublié le 9 février 2022

«Jamais je n'aurais imaginé terminer au 16e rang!»

La route menant aux Jeux olympiques d'hiver a été semée d'embuches pour la snowboardeuse Sina Siegenthaler. L'athlète de 21 ans a su surmonter la maladie et une blessure pour se qualifier. Elle a terminé au 28e rang des qualifications de snowboard cross, a participé aux quarts de finale et s'est finalement classée 16e, devenant ainsi la meilleure Suissesse.

C'est une Sina Siegenthaler très fatiguée que nous avons contactée par appel vidéo. Fatiguée et toussotante. «L'air est très sec ici, les maux de gorge et la toux sont très fréquents», explique la snowboardeuse après son baptême olympique. «Vu les circonstances, je suis très heureuse de cette 16e place. Personne ne s'y attendait, ni moi, ni mon entraîneur, ni ma famille.» Les circonstances étaient, il est vrai, exceptionnelles. Après avoir effectué son ER pour sportifs d'élite en été 2020 à Macolin et terminé son apprentissage commercial à la Confédération, Sina pensait pouvoir enfin s'entraîner en tant que sportive professionnelle et viser son objectif annoncé: obtenir un diplôme aux JO 2022 à Pékin. Le destin ne l'entendait toutefois pas de cette oreille. Pendant son ER, elle a contracté une mononucléose infectieuse et n'a pu recommencer à vraiment s'entraîner qu'en août 2021. Dans la foulée, elle s'est classée au 11e rang de la coupe du monde préolympique. De quoi nourrir quelques espoirs, car le parcours lui convenait. «Si j'avais dû moi-même tracer un parcours, je l'aurais fait de la même manière», explique-t-elle.

De tuile en tuile

Mais tout a changé après la coupe du monde en Chine. Début décembre, la soldate sport s'est blessée suite à une chute à l'entraînement, en Autriche. «J'ai d'abord pensé que je devrais tirer un trait sur les Jeux. Mais la rééducation à Macolin s'est bien déroulée. J'ai pu aller de l'avant lorsqu'il s'est avéré que les ligaments croisés n'étaient pas rompus», se rappelle-t-elle. Néanmoins, elle avait souvent des douleurs à cause d'un problème au niveau du cartilage. Son genou avait gonflé et il ne lui était pas possible de s'entraîner sur sa planche. Elle a donc passé ses fêtes de Noël à la maison, où, un malheur ne venant jamais seul, elle a attrapé une gastro-entérite. Début janvier, soit quatre semaines avant les Jeux olympiques, elle a finalement subi une opération au genou. «Au début, j'ai entraîné avant tout le haut du corps, à la maison», explique-t-elle. Puis elle s'est entraînée pendant deux semaines à Macolin, profitant du même coup des prestations de physiothérapie fournies par Simon Trachsel et Luzia Kalberer au Swiss Olympic Medical Center. Pensant être enfin arrivée au bout de ses peines, Sina Siegenthaler a ensuite attrapé le coronavirus deux semaines avant les JO. Finalement, elle a tout de même pu prendre son avion pour Pékin.

Mais un genou qui tient le coup

Sur place, tout a bien fonctionné. «Cela m'avait déjà plu en novembre et j’étais partie du principe que les conditions seraient les mêmes cette-fois ci», explique-t-elle. «Mais aujourd'hui, la situation s'est détendue, donc les choses sont beaucoup plus simples, même si les autres athlètes disent que l'ambiance au village olympique aurait été bien différente sans le COVID.» Quant au genou de Sina, il a tenu bon, malgré le retour des douleurs après ses deux courses: «Je lui avait dit de tenir le coup», raconte-t-elle avec un sourire. Elle est tout de suite rentrée en Suisse et ne participera pas à l'épreuve par équipe, samedi. La Suisse pourra compter sur Sophie Hediger, qui a réalisé une bonne qualification chez les femmes. «C'est mieux ainsi pour mon genou et pour tout mon corps», ajoute Sina.

La suite de la saison de la jeune athlète est encore incertaine. Ce qui est sûr, c'est qu'elle va se remettre et compte bien être de la partie dans quatre ans, aux Jeux olympiques de Milan. Si possible sans maladie ni blessure.

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